Rhinite allergique : 5 pistes pour s’en libérer définitiveme

Eternuements, nez qui coule, qui gratte, yeux rouges, etc…nombre d’entre nous connaissent les signes de la rhinite allergique quand arrive la belle saison. Près d’un français sur 4 souffre de cette maladie chronique. La rhinite allergique est gênante et inconfortable à vivre au quotidien. Elle peut grandement impacter notre vie, et si nous pouvions nous en libérer ?

Dans cet article, je vous expliquerai ce qu’est la rhinite allergique. Vous découvrirez ensuite des astuces pour gérer une crise et la soulager. Pour conclure, je vous dévoilerai des pistes qui vous permettront de vous libérer définitivement de ce trouble.

En améliorant votre hygiène de vie et en prenant soin de vous, la rhinite allergique ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Certes, il faudra un peu de patience et de volonté. Mais pensez à la fierté que vous ressentirez quand vous serez délivré de cette maladie. Quel plaisir ce sera de pouvoir profiter pleinement de votre vie sans avoir à supporter les désagréments de l’allergie.

Vous êtes prêt à agir pour votre santé ?

 

1) La rhinite allergique : qu’est-ce que c’est ?

 

  • Définition 

La rhinite allergique, appelée aussi rhume des foins, est la manifestation respiratoire de l’allergie avec l’asthme. Elle se manifeste surtout au printemps (rhinite saisonnière) à cause des pollens mais elle peut durer toute l’année (rhinite persistante).

La rhinite allergique (comme toutes les allergies) est liée à la réaction excessive de l’organisme à une substance inoffensive identifiée comme potentiellement agressive. Ainsi, lors de la première rencontre avec une substance allergisante, le système immunitaire la reconnaît comme un potentiel ennemi. Il met alors en place une réponse immunitaire pour être prêt à se défendre à la rencontre suivante : c’est la phase de sensibilisation. Lors des autres contacts, le système immunitaire réagit tout de suite en attaquant la substance : c’est la réaction allergique.

Les signes fréquents de la rhinite allergique sont les démangeaisons nasales, l’écoulement nasal clair, l’obstruction nasale, une conjonctivite (les yeux piquent, coulent et sont rouges), des éternuements intempestifs. Souvent, d’autres signes se rajoutent comme la fatigue, la perte partielle ou totale de l’odorat et les maux de tête.

 

  • Etat des lieux 

500 millions de personnes sont touchées à travers le monde. En France, aujourd’hui, 1 personne sur 4 présente une allergie respiratoire contre 1 personne sur 25 en 1968.

Cette augmentation serait liée à l’industrialisation de la société, les facteurs génétiques n’étant que faiblement impliqués dans ce trouble. En réalité, la rhinite allergique proviendrait de la transmission d’un état inflammatoire (l’état atopique) au fil des générations. De plus, le stress, la pollution atmosphérique, l’alimentation déséquilibrée, l’excès d’hygiène, l’utilisation facilitée de médicaments sont autant de facteurs qui surchargent notre organisme et affaiblissent notre système immunitaire.

2) 4 astuces pour gérer et soulager la crise

Avant de prendre les médicaments habituellement prescrits par le médecin (corticoïdes et antihistaminiques), il existe quelques astuces à mettre en place, notamment au printemps, pour gérer et soulager les crises de rhinite allergique. N’oubliez pas que le meilleur médicament c’est vous-même !

  1. Limiter au maximum les aliments allergènes

Certains aliments sont riches en histamine ou en tyramine (précurseur de l’histamine). L’histamine est un acide aminé impliqué dans la réaction allergique.

Les aliments concernés sont les fromages, le chocolat, les poissons frais et en conserve (espadon, thon…), les coquillages et crustacés, la charcuterie, le blanc d’œuf, l’alcool, la tomate, le chou, le raisin, la fraise, le thé noir, le café et les aliments à base de cacahuètes.

Réduire au maximum ces aliments évitera d’amplifier et d’entretenir la crise.

 

  1. Soulager ses yeux

Le pollen est très irritant pour les yeux. Les hydrolats de camomille, de plantain et de bleuet ont des propriétés anti-inflammatoires, anti-allergiques et calmantes. Appliquer des compresses d’hydrolat matin et soir sur les yeux permettra de les soulager.

 

 

  1. Limiter au maximum le contact avec le pollen

Les conseils pratiques suivants permettent de limiter le contact avec les allergènes printaniers :

  • Se changer en arrivant chez soi,
  • Se laver les cheveux avant de se coucher,
  • Ne pas faire sécher son linge à l’extérieur,
  • Aérer son domicile sauf les jours de grand vent,
  • Porter des lunettes de soleil à l’extérieur.

 

  1. Limiter le stress

Le stress est pro inflammatoire. Il est important de s’aménager régulièrement des temps de repos et de détente. Les techniques « respiratoires » (méditation, yoga …) sont des outils très puissants de gestion du stress à utiliser au quotidien.

 

3) 4 pistes pour se libérer définitivement de la rhinite allergique

 

  1. Mangez sainement

Une alimentation saine, équilibrée et riche en nutriments permet de faire le plein de vitalité et renforce l’organisme.

Les conseils suivants permettent d’avoir une bonne hygiène alimentaire :

  • Manger beaucoup de fruits et de légumes frais et de saison, crus ou cuits à la vapeur ou à l’étouffée ;
  • Consommer des huiles vierges, biologiques, de première pression à froid (cameline, colza, lin) et des poissons gras riches en Oméga 3 anti-inflammatoires ;
  • Ajouter des condiments (ail, oignon) ;
  • Préférer les aliments bruts, peu transformés, issus de l’agriculture biologique.

 

 

  1. Renforcez votre barrière intestinale

Une barrière intestinale affaiblie laisse passer des déchets qui encombrent l’organisme et entretiennent le terrain allergique.

Pour aider à prévenir les allergies, il faut prendre soin de ses intestins. En plus d’une alimentation équilibrée et riche en fibres, on peut :

  • Limiter au maximum le sucre, le sel, le gras saturé qui perturbent la flore intestinale ;
  • Réduire les produits laitiers qui irritent la muqueuse intestinale. Ils sont souvent à l’origine de troubles immunitaires chroniques. De plus, ils favorisent la production de mucus qui congestionne les poumons et les sinus ;
  • Faire des cures de probiotiques pendant 1 à 3 mois renforce la barrière intestinale, augmente l’immunité et prévient l’apparition du terrain allergique.

 

  1. Apprenez à gérer votre stress

Le stress est un véritable fléau dans notre société. Il entraîne la production de cortisol dans notre corps. Cette hormone du stress crée un état inflammatoire, ce qui sollicite grandement le système immunitaire et favorise le développement d’un terrain allergique. Apprendre à gérer le stress au quotidien sera d’une aide précieuse pour prévenir la survenue de rhinite allergique. De nombreuses techniques peuvent être utilisées : le yoga, la sophrologie, la méditation, les exercices de respiration, la pleine conscience, etc…

 

  1. Bougez !

L’exercice physique régulier permet une bonne oxygénation du sang et facilite l’élimination des déchets des liquides du corps.

Il est important de rester actif au quotidien pour maintenir ses liquides en mouvement :

  • Faites des pauses régulières lors d’une station assise prolongée en vous levant, en bougeant, en marchant, en vous étirant.
  • Pratiquez une activité physique plus intense plusieurs fois par semaine : vélo, footing, danse, natation, yoga… La clef est de choisir une activité qui vous plaît pour la pratiquer sur la durée.

 

 

4) Conclusion

L’arrivée du printemps, réjouissante pour beaucoup, marque le début d’une période riche en problèmes de santé pour certains. La rhinite allergique peut vraiment gâcher la vie. La bonne nouvelle c’est que ce n’est pas une fatalité. En appliquant ces conseils sur le long terme, vous renforcerez votre organisme et votre système immunitaire. Cette nouvelle hygiène de vie, en plus de vous libérer des désagréments de la rhinite allergique aura de nombreux impacts positifs sur votre santé, donc sur votre vie.

Le burn-out : 3 questions qui brûlent

« J’ai changé de vie après mon burn-out », « ce que j’ai appris après mon burn-out », des témoignages sur l’épuisement professionnel se multiplient dans les médias. Ce n’est parfois qu’un boulot, un “gagne-pain”, une étape obligée mais c’est aussi parfois une passion, une source de plaisir, une vocation. De nos jours, le travail est de plus en plus lié à l’épanouissement personnel mais il peut aussi faire tellement souffrir qu’il n’est plus possible de continuer. Le burn-out est un concept apparu dans les années 1970, initialement pour décrire l’épuisement au travail des professionnels travaillant dans les soins mais de nos jours, il peut s’appliquer malheureusement à tous les corps de métier.  Alors le burn-out, maladie à la mode ou véritable mal du siècle ?

 

  1. Comment reconnaître un burn-out ?

 

Le burn-out se traduit par un état d’épuisement professionnel à tous les niveaux à un travail émotionnellement trop exigeant pour lequel la personne s’est pleinement investie. C’est typiquement la personne surchargée qui se sent désemparée face à l’ampleur du travail à effectuer, qui n’éprouve plus de plaisir à le faire, qui n’obtient pas de reconnaissance suffisante et qui perd peu à peu le sens de son travail.

 

Un épuisement total : des signes émotionnels et cognitifs

Le premier signe du burn-out est un épuisement, une énorme fatigue aussi bien physique, qu’émotionnelle et mentale. Les temps de repos ne sont plus suffisants pour récupérer de la fatigue et peuvent d’ailleurs être parasités par le travail ou par des pensées intrusives liées au boulot. La fatigue devient alors chronique, sous-jacente à tous les autres états qu’on peut traverser. Une personne en burn-out se sent alors véritablement “vidée” de ses ressources. Émotionnellement, des tensions nerveuses, des peurs et des angoisses peuvent survenir. On peut se sentir triste, irritable, hypersensible ou parfois ne plus rien ressentir du tout. Sur le plan cognitif, la fatigue trouble la concentration et faire plusieurs choses à la fois ou prendre des décisions peuvent devenir difficiles, gare alors aux erreurs et oublis !

« Je suis épuisé(e), exténué(e) », « je suis tout le temps angoissé(e), tout le temps stressé(e) », « je n’arrive plus à me concentrer, tout me coûte »,

 

Attitude négative envers le travail : signes comportementaux

Face à l’ampleur et aux exigences du travail, une réaction d’auto-préservation se met en place inconsciemment. Une personne en burn-out développe alors des attitudes négatives, péjoratives et critiques envers son travail, ses collègues, les personnes avec qui elle doit interagir (clients, patients, élèves…) et s’en éloigner. Un certain cynisme peut alors s’installer et s’accompagner d’un désinvestissement, un repli sur soi voire de l’agressivité. En effet, une personne en burn-out, se sentant piégée dans sa situation, peut devenir hostile ou avoir du ressentiment à l’égard des personnes avec qui elle travaille, faire preuve de moins d’empathie et être moins tolérant. Les personnes en burn-out peuvent aussi se tourner vers des addictions comme le tabac, l’alcool, les drogues, les jeux etc.

« Je préfère rester seul(e) », « de toute façon, ce que je fais ne sert à rien, à quoi bon continuer ».

 

Une dévalorisation de soi au travail, une perte de motivation 

Le burn-out se caractérise aussi par une diminution de l’accomplissement professionnel. On se sent constamment dépassé par les événements et inefficace. Un sentiment très désagréable et frustrant de ne pas être à la hauteur peut gronder en sourdine ce qui fait baisser la motivation. Une personne en burn-out se sent dans une impasse dont il ne peut s’échapper malgré tous les efforts fournis. Elle doute de ses compétences professionnelles et se dévalorise. Très souvent, une perte de sens et des valeurs liées au travail est retrouvée.

« Je n’y arrive plus », « je suis nul(le) ».

 

Symptômes physiques :

Un ensemble de signes variés et peu spécifiques accompagnent les signes précédemment cités : troubles du sommeil, troubles de l’alimentation (perte d’appétit, prise ou perte de poids), maux de tête et vertiges, douleurs, des tensions musculaires… C’est une alarme du corps qui dit que ça ne va pas, écoutez-le !

 

  1. Comment survient un burn-out ? 

 

Le burn-out c’est avant tout le croisement d’une situation de travail dégradée et d’une personne avec sa personnalité, son histoire de vie.

 

Un contexte de travail problématique

  • Des exigences au travail en termes d’intensité et de temps de travail dépassées : il s’agit avant tout d’une surcharge de travail qui dépend de la quantité, de la complexité, des moyens disponibles pour le réaliser mais aussi du vécu de cette charge de travail. Nous n’avons pas tous la même capacité de travail, il faut donc qu’elle s’adapte à nous et non l’inverse !
  • Le manque d’autonomie et de marges de manœuvre. Le travailleur doit se plier à des contraintes de rythme de travail qui ne lui conviennent pas forcément.
  • Un investissement émotionnel important. Ce sont notamment les personnes au contact du public qui y sont confrontées : devoir faire face au mécontentement de clients, gérer des personnes en souffrance ou en détresse, être sujets à des violences verbales ou physiques.
  • Mauvaises relations au travail. De bons rapports avec les collègues et la hiérarchie sont essentielles pour maintenir une bonne ambiance et favoriser le travail d’équipe. Les cas d’harcèlement, de dénigrement, le manque de reconnaissance, d’entre-aide et de solidarité, ou de soutien de la hiérarchie sont autant d’éléments qui peuvent dégrader les conditions de travail.
  • Conflits des valeur et perte de sens : avoir le sentiment de faire un travail inutile ou de ne pas pouvoir faire son travail correctement, être dans l’impossibilité d’en parler ou avoir le sentiment de ne pas être écouté.
  • Insécurité du travail. C’est la peur de perdre son emploi, de devoir faire face à des changements au niveau de son travail pour lesquels on ne serait pas ou trop peu préparé.

 

Les facteurs liés à l’individu

Face à un contexte donné de travail, certains traits de personnalité peuvent entrer en jeu dans la survenue du burn-out, notamment un caractère consciencieux (méticuleux, organisé, soigné…) ou avoir tendance à voir le verre à moitié vide. Les personnes également très investies et engagées dans leur métier sont plus à risque. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que le burn-out n’est en aucun cas une maladie de « faibles » ou quelque chose dont il faut avoir honte. Au contraire, il faut pouvoir en parler. C’est important que tout un chacun puisse repérer les signes chez lui mais aussi chez les autres car les conséquences peuvent être lourdes. Epuisée et à bout, une personne en burn-out qui atteint ses limites peut craquer et s’écrouler. Les répercussions sur la vie professionnelle peuvent être un arrêt de travail prolongé, un accident du travail, une perte d’emploi. Sur le plan de la santé, le burn-out peut conduire au développement de maladies psychiatriques comme la dépression ou l’anxiété, voire parfois conduire au suicide. Le burn-out n’est donc pas une maladie tendance à prendre à la légère, cela peut être très grave et il est nécessaire de savoir le détecter et le prévenir.

 

  1. Que faire en cas de burn-out ?

Prévenir plutôt que guérir 

Une grande part de la prévention du burn-out incombe à l’employeur : informer les employés sur les risques au travail, gérer la charge de travail pour qu’elle soit adéquate et répartie, établir une cohésion d’équipe, laisser des marges de manœuvre et d’initiative, reconnaître le travail produit. Vous pouvez aussi de votre côté mettre en place des garde-fous pour maintenir une distance raisonnable avec son travail.

 

Identifiez les schémas ou les tâches usantes qui vous vident d’énergie.

Les identifier vous permettra déjà de savoir à quels moments vous risquez de vous sentir découragés. Ensuite, vous pourrez chercher modifier et améliorer certaines de ces situations lorsque cela est possible. Par contre, il est contre-productif de chercher à les changer si cela est impossible. Au quotidien, interrogez-vous sur la place que prend votre travail dans votre vie. Prend-il une place trop importante ? Vous pouvez faire un bilan régulièrement sur vos aspirations, vos motivations, vos perspectives, ce qui importe vraiment pour vous.

 

Prendre soin de soi

Prendre soin de soi c’est aussi parfois dire non. Plus facile à dire qu’à faire mais il est primordial pour votre santé mentale et physique de savoir repérer ses limites et de les imposer aux autres. Non, vous ne pouvez pas prendre en charge ce dossier en plus, non vous ne pouvez pas travailler ce weekend, non, vous ne pouvez pas répondre au téléphone au-delà de 21 heures.

N’oubliez pas de vous ressourcer au travail. Ne négligez pas les moments de pause au cours de la journée. Même au cours des journées à 100 à l’heure, efforcez-vous de vous accorder quelques minutes de pause toutes les 2 heures, pour vous étirer ou faire quelques pas si vous restez assis toute la journée. Ces micro-pauses sont importantes pour vous déconnecter ne serait-ce que pour un court instant et relâcher les tensions. Vous ne pouvez pas sacrifier toute votre énergie au travail, le but est d’éviter de terminer sa journée de travail épuisé au point de ne plus pouvoir s’investir dans sa vie privée.

 

Prise en charge médicale

Quand la fatigue persiste même après des vacances, qu’elle revient en force au retour au travail, qu’une véritable baisse de motivation et de confiance en soi au travail se fait ressentir de façon chronique, il faut pouvoir en parler et demander de l’aide. Comme le burn-out se caractérise en partie par un isolement social et un repli sur soi, cela peut être justement difficile d’aller au-devant. Un collègue, un ami ou un membre de famille inquiet peut vous accompagner dans cette démarche, voire l’initier, laissez-les vous aider.

Un rendez-vous chez votre médecin généraliste peut être un premier pas pour vous sortir de la situation. Il saura vous écouter, vous guider vers des structures ou professionnels adaptés et pourra vous faire un arrêt de travail si nécessaire. Une prise en charge médicale avec la prescription de médicaments et/ou de psychothérapie pourra être organisée. Après un arrêt de travail pour burn-out, il est tout à fait possible de reprendre son travail à condition de revoir et réévaluer la situation au travail, de gérer le stress et les tensions. Si une adaptation est impossible, un changement de poste ou de métier doit être envisagé et peut signer un nouveau départ. Un médecin du travail pourra d’ailleurs vous aider à organiser un retour au travail et adapter les conditions de travail.

 

 

 

Le travail n’est qu’une composante de notre vie, ne le laissons pas l’envahir totalement. Prendre soin de soi au travail c’est aussi prendre soin de sa santé !