L’allergie au pollen (encore appelée pollinose ou rhume des foins) concerne 1 Français sur 5. Ce nombre est en constante augmentation.
Si vous êtes concerné(e) par l’allergie au pollen ou si vous avez des doutes, lisez vite cet article, pour découvrir :
- Les signes de l’allergie au pollen ;
- De nombreux gestes pratiques à appliquer au quotidien pour mieux vivre la saison pollinique ;
- Les traitements de l’allergie ;
- Des conseils pour améliorer son hygiène de vie afin de rendre l’organisme plus résistant à l’allergie au pollen.
Bientôt, vous pourrez pleinement profiter de la belle saison sans avoir à subir les désagréments de l’allergie au pollen.
Clef n°1 : Allergie au pollen, de quoi parle-t-on ?
Les pollens sont des grains microscopiques qui sont produits par les végétaux pour se reproduire. Les grains sont libérés dans l’air où ils sont transportés par les insectes ou par le vent. Ils sont invisibles à l’œil nu.
Il faut savoir que seul le pollen de certaines espèces végétales est allergisant. Pour cela, il doit remplir les 3 conditions suivantes :
- Contenir des substances allergisantes ;
- Être produit en grande quantité pour pouvoir être transporté par le vent jusqu’à nos voies respiratoires ;
- Être de petite taille pour être transporté sur de longues distances.
L’allergie au pollen est saisonnière et elle n’apparaît pas à la même période pour tout le monde. En effet, cela dépend quel pollen nous rend allergique.
En France, il existe 3 grandes familles de pollens allergisants qui ont des périodes de pollinisation différentes :
- Les arbres (janvier à mai): les 3 arbres au plus fort potentiel allergisant sont le bouleau, le cyprès et le platane ;
- Les graminées (avril à juillet): cette famille comporte plusieurs milliers d’espèces (dont le blé), très présentes dans notre environnement. D’ailleurs, en France, les graminées sont responsables de la moitié des allergies aux pollens.
- Les herbacées (juillet à octobre): cette famille comprend notamment l’ambroisie et l’armoise.
Plusieurs conditions favorisent la pollinisation, c’est-à-dire la dissémination des grains de pollen : la pollution atmosphérique, le temps sec, le vent, l’ensoleillement et l’orage.
Au contraire, le froid et la pluie réduisent la pollinisation, la pluie alourdissant les grains qui ne peuvent plus être transportés sur de longues distances par le vent. Par ailleurs, le froid ralentit la croissance des plantes et donc la pollinisation.
Clef n°2 : Suis-je concerné(e) par l’allergie au pollen ?
L’allergie au pollen est une allergie respiratoire qui se manifeste de différentes manières :
- Une rhinite allergique: présence d’un écoulement nasal clair, bilatéral, démangeaisons de la gorge et/ou du palais et des éternuements ;
- Une atteinte oculaire appelée conjonctivite allergique: gonflement bilatéral des paupières, larmoiements, démangeaisons et rougeur des yeux ;
- De l’asthme: toux, surtout nocturne, présence de sifflements respiratoires et d’une oppression dans la poitrine ;
- Une atteinte cutanée: démangeaison et apparition de plaques au contact du pollen.
La personne peut également ressentir des maux de tête et de la fatigue pendant la journée.
Tous ces signes se manifestent après contact avec le pollen allergisant.
Il est à noter que certains signes peuvent être confondus avec ceux de l’infection par la COVID 19. Ainsi, il ne faut pas hésiter à consulter son médecin en cas de doute.
Clef n°3 : Allergie au pollen : les gestes pratiques à adopter pendant la saison pollinique
Pour prévenir et/ou soulager les troubles liés à l’allergie, il est important de limiter au maximum le contact avec le pollen.
Les conseils suivants, faciles à appliquer au quotidien, vous permettront de mieux vivre la période d’allergie :
- En rentrant le soir :
- Mettre sa tenue du jour au sale et se laver les cheveux et le corps pour éliminer toute trace de pollens ;
- Se laver le nez et les yeux avec du sérum physiologique pour se débarrasser des allergènes en contact avec les muqueuses nasales et oculaires ;
- Ne pas étendre le ligne à l’extérieur car le pollen se dépose sur le linge humide ;
- Ne pas sortir les cheveux mouillés ;
- Aérer la maison tôt le matin (le taux de pollens dans l’air augmente avec l’ensoleillement) ou tard le soir, après le coucher du soleil ;
- Ne pas aérer les jours de grand vent et d’orage ;
- Ne pas se promener par temps sec, ensoleillé et venteux dans les zones où le risque pollinique est élevé (parcs, forêts) ;
- Porter des lunettes, un chapeau et un masque à l’extérieur pour se protéger les yeux et le nez ;
- Eviter de pratiquer des activités physiques intenses à l’extérieur (jardins, parcs…) ;
- Préférer également, si possible, de vous déplacer en début ou en fin de journée ;
- Rouler les fenêtres fermées quand vous vous déplacez en voiture ;
- Eviter de fumer pour ne pas irriter les muqueuses fragilisées par les pollens.
Clef n°4 : les traitements de l’allergie au pollen
Contre l’allergie au pollen, il existe différents traitements symptomatiques ; c’est-à-dire qu’ils soulagent temporairement les signes liés à l’allergie. Ainsi, si le contact au pollen est toujours présent à l’arrêt du traitement, les signes risquent de réapparaître.
La principale classe de médicaments antiallergiques est celle des antihistaminiques. Ils permettent de réduire, souvent totalement, les signes désagréables de l’allergie : les démangeaisons des yeux, du nez, de la gorge, les larmoiements, les écoulements de nez… Ils sont disponibles avec ou sans ordonnance. Ils peuvent être source de somnolence. Ils existent sous différentes formes : comprimé, spray nasal, collyre. La prise d’un médicament n’est pas anodine, il est important de demander conseil à son médecin ou à son pharmacien.
Le médecin peut également prescrire des corticoïdes sous forme de spray nasal en complément pour calmer les éternuements et l’écoulement nasal.
En cas d’asthme, le traitement sera adapté par votre médecin. Les différents médicaments sont les bronchodilatateurs inhalés d’action rapide ou longue et les corticoïdes inhalés.
Clef n°5 : la désensibilisation pour mettre un terme à l’allergie au pollen
La désensibilisation, encore appelée immunothérapie allergénique, permet de traiter la cause de l’allergie. En effet, en mettant l’organisme en contact de manière répétée et appropriée avec la substance allergisante, celui-ci développe une tolérance à cette allergie. Cela permet de réduire progressivement la quantité de médicaments dont la personne a besoin pour soulager la rhinite allergique ou l’asthme. Sur le long terme, il peut permettre de réduire fortement les signes de l’allergie.
Le médecin peut choisir ce traitement sous certaines conditions :
- La réaction allergique persiste malgré un traitement bien conduit et gêne la vie quotidienne ;
- Les traitements locaux ne sont plus supportés ;
- La personne présente un asthme allergique au contact du pollen.
Ce traitement doit au moins durer 3 ans pour que les bénéfices perdurent à l’arrêt du traitement. Les effets apparaissent au bout de quelques mois. Le traitement existe sous différentes formes : comprimés ou gouttes sous la langue (la prise s’effectue à domicile), injections sous la peau.
Clef n°6 : 6 habitudes à adopter au long cours pour renforcer son organisme
Il est possible d’atténuer les symptômes de l’allergie au pollen en adoptant une meilleure hygiène de vie au cours de l’année.
Un organisme en bonne santé supporte beaucoup mieux les périodes polliniques qu’un organisme fatigué.
Ainsi, il est important :
- D’adopter une alimentation saine et équilibrée composée essentiellement de produits non transformés tels que des légumes, des fruits, de céréales, de légumineuses, d’un peu de viande et de poisson ;
- De bouger au quotidien en utilisant le moins possible sa voiture et en marchant au moins 30 minutes par jour ;
- D’apprendre à respirer, par exemple en pratiquant le yoga ou la cohérence cardiaque ;
- De prendre du temps pour soi pour se détendre en méditant, en faisant une activité créative, en lisant, etc…
- De bien dormir : retrouver des conseils pour améliorer votre sommeil dans cet article du blog l’Académie Santé Positive ;
- D’arrêter de fumer pour améliorer l’état de son système respiratoire (bronches, poumons) et votre santé en général. Découvrez ici: 7 effets de l’arrêt du tabac à connaître absolument, les nombreux bénéfices de l’arrêt du tabac.
Conclusion
Désormais, vous savez comment faire pour mieux vivre votre allergie au pollen au quotidien. De plus, en améliorant votre hygiène de vie jour après jour, vous renforcerez votre organisme. En passant à l’action dès maintenant, vous gagnerez en santé et vous serez mieux préparé à la prochaine saison pollinique.