Fatigue ou fatigue chronique : les 4 causes à connaître

fatigue chronique

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La simple fatigue passagère peut parfois devenir de la fatigue chronique. La fatigue est un terme utilisé pour tout et rien, qui a fait appel à notre subjectivité. Nous allons essayer de comprendre ce qui peut se cacher derrière une fatigue récente, seule ou avec d’autres signes ou derrière une fatigue qui dure, la fatigue chronique.

 

Alors qu’est-ce que la fatigue ? A partir de quand parle-t-on de fatigue chronique ? Quand la fatigue s’installe dans la durée, il faut comprendre ses causes pour pouvoir les traiter : causes réactionnelles, organiques, psychiques ou autres.

Comprendre les causes de la fatigue (aigüe ou fatigue chronique), c’est ce que nous vous proposons d’aborder dans cet article.

 

 

  1. Quelques définitions concernant la fatigue et ses différentes formes

 

Fatigue : « normale » ou pathologique ?

 

Il existe deux types de fatigue : la fatigue normale (ou physiologique) et la fatigue pathologique (anormale ou asthénie ).

 

Asthénie (ou fatigue anormale ou pathologique) :

Communément appelée fatigue, l’asthénie correspond au terme médical pour parler de la fatigue anormale, pathologique. Ce terme qui nous vient du grec est composé du A privatif et de sthénie qui signifie force.

On peut donc parler de manque de force même si dans le langage habituel on va plutôt parler de lassitude, de manque d’énergie : les personnes concernées vont parler du fait de se sentir las, vide voire même épuisé. Dans l’asthénie, la personne est fatiguée de manière durable, et ne récupère pas malgré le repos.

 

L’individu qui souffre d’asthénie va en fait avoir le sentiment, sans parfois réussir à l’exprimer, d’un déséquilibre entre ce qu’il doit accomplir et ce qu’il se sent en capacité d’accomplir.

 

Il faut dire que l’asthénie est un symptôme très fréquent. Ainsi, il faut savoir selon les chiffres fournis par la sécurité sociale (en France): 10 à 25 % des personnes qui consultent un médecin généraliste se plaignent d’asthénie, ce qui représente 65 000 consultations tout de même concernées chaque jour. Par ailleurs, 6 à 7 % des français viennent uniquement voir le médecin pour ce motif. Par ailleurs, les femmes sont dans les deux cas plus concernées que les hommes.

 

L’asthénie (ou fatigue pathologique) se développe quand, malgré sommeil et repos, elle persiste et s’installe, selon le mode de vie. Elle crée la sensation pas vraiment agréable d’avoir des difficultés voire d’être incapable de pouvoir gérer ses activités quotidiennes.

 

 

Fatigue « normale » 

 

La fatigue dite normale est celle par exemple que l’on peut ressentir après un effort sportif par exemple ou après une courte nuit.

Elle disparaît donc après du repos. Elle est à l’origine d’une sensation désagréable qui incite à mettre fin à l’effort.

 

Fatigue chronique

La fatigue chronique fait référence à une asthénie qui dure plus de six mois, on parle alors de syndrome de fatigue chronique. Au-delà des signes d’asthénie chronique, l’individu concerné va avoir des douleurs au niveau du corps qui sont des douleurs articulaires ou musculaires, mais aussi des troubles cognitifs (perte de mémoire, difficultés de concentration …)

 

Il faut savoir que l’asthénie n’est pas une pathologie en soi, mais que c’est un symptôme. Elle peut être liée à différentes causes : surmenage, pathologies, troubles endocriniens, prises de médicaments, abus d’alcool… Certaines causes peuvent être aussi mêlées.

 

Il est donc important de faire un bilan médical pour faire un point complet sur les symptômes et les motifs qui peuvent être déclencheurs. Apprenons à décrypter ces causes pour bien comprendre les raisons et les traitements adaptés pour en sortir.

  1. Quelles sont les causes de la fatigue anormale (ou asthénie) ?

 

On distingue un grand nombre de causes de fatigue qui sont très différentes, ce qui conforte l’importance d’un interrogatoire poussée de la personne concernée par l’asthénie pour bien comprendre à quoi font référence les symptômes de fatigue chronique exprimés ou non. Découvrons les 4 principales causes de la fatigue :

 

Les causes réactionnelles

L’asthénie réactionnelle est aussi appelée asthénie de surmenage et est liée au stress. Elle se caractérise par une sensation d’épuisement, une grande fatigue qui perdure, même après le repos. Cela peut concerner une réaction à un changement de contexte familial (divorce, changement de travail, déménagement, etc.) mais aussi à un contexte professionnel perturbé (surmenage, activité trop intense ou inadaptée). On est dans le fameux burn-out dont on parle beaucoup dans les médias.

Mais cela peut aussi provenir d’une mauvaise alimentation ou d’une condition physique perturbée (activité physique trop intense, ou au contraire perte musculaire liée à la sédentarité).

Cette asthénie réactionnelle s’exprime principalement par des douleurs musculaires et des troubles de l’humeur. Pour ce type de cause, une bonne alimentation, une aide psychothérapique et un ajustement de l’emploi du temps peuvent aider à s’en sortir.

Les causes organiques

Dans ce cas, il peut s’agir de causes plus profondes liées à une maladie qui s’expriment par des symptômes qui surviennent plutôt en fin de journée, un amaigrissement, voire de la fièvre.

Voici quelques causes possibles :

  • Infections qu’il s’agisse d’une hépatite, mononucléose, tuberculose, de la maladie de Lyme etc… qui met véritablement à plat l’organisme
  • Maladies endocriniennes : Hypothyroïdie (baisse de la sécrétion d’hormones thyroïdiennes résultant d’un dysfonctionnement au niveau de la glande thyroïde) …
  • Maladies métaboliques : diabète, insuffisance rénale chronique, malnutrition, hyponatrémie, hypokaliémie, hypercalcémie…
  • Anémie (impliquant un manque de globules rouges), carence en fer
  • Cancer et traitements associés (chimiothérapie, radiothérapie) ;
  • Maladies digestives (côlon irritable, maladie de Crohn, maladie coeliaque) ;
  • Maladie auto-immunes (lupus, sarcoïdose, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, etc.)
  • Affections neurologiques (maladie de Parkinson, sclérose en plaques, myasthénie, ou le syndrome d’apnée du sommeil… sont quelques-unes des causes que l’on peut citer
  • Affections du foie (hépatite, hémochromatose, cirrhose…)
  • Maladies cardiovasculaires : insuffisance cardiaque, suites d’infarctus…
  • Accident vasculaire cérébral et ses conséquences

Cette liste n’est pas exhaustive car bien d’autres maladies peuvent être à l’origine de cas d’asthénie.

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  • Causes psychiques :

La dépression et l’anxiété sont les causes psychiques principales qui peuvent entraîner une asthénie.

Cela se manifeste par un manque de forme à la fois physique et psychique. La fatigue débute dès le matin au réveil, mais elle tend à diminuer durant la journée. Les symptômes s’expriment dans le fait d’avoir des idées noires et de se décourager facilement. Mais on peut aussi citer les maux de tête, des troubles du sommeil, une irritabilité, une tendance à être amorphe etc…

  • Les causes toxiques ou iatrogènes

Dans ce cas, la cause de la fatigue chronique est liée à la prise de médicaments, tels que des antidépresseurs, sédatifs, psychotropes, antalgiques, diurétiques ou antihistaminiques.

Il faut savoir que, dans d’autres cas de figure, le tabac, l’alcool, la caféine et certains stupéfiants comme la cocaïne par exemple ou le LSD peuvent aussi être à l’origine du trouble.

Il faut noter que les causes peuvent être variées et multiples et être à la fois d’ordre organique ou psychique ou les deux simultanément.

Dernièrement, la communauté scientifique s’interroge sur la fatigue chronique.

En effet, la fatigue chronique frappe de plus en plus de monde et notamment des personnes très actives aux alentours de 35ans : c’est le syndrome de fatigue chronique. Les symptômes en sont variés : asthénie permanente, grande fatigabilité, intolérance à l’effort, troubles de la mémoire et de concentration, douleurs musculaires et articulaires, augmentation du volume des ganglions lymphatiques, pharyngite, fièvre… L’origine de ce trouble serait liée à des raisons infectieuses, immunologiques et psychologiques.

Comme on l’a vu, quand les symptômes de fatigue persistent et engendrent une fatigue chronique, il est important de consulter afin qu’un bilan médical puisse être établi, après un questionnaire complet sur le contexte de vie, les plaintes exprimées, les antécédents, le psychisme, le sommeil, les troubles fonctionnels et un examen du corps.

Dans tous les cas, pour mieux appréhender la fatigue et la fatigue chronique, il est recommandé d’avoir un nombre d’heures de sommeil suffisant et un régime alimentaire équilibré, quelle que soit la pathologie mise en cause.

 

 

 

Le côlon irritable: 6 solutions redoutables !

côlon irritable

côlon irritable

Le syndrome de l’intestin irritable ou syndrome du côlon irritable est un problème fréquent qui touche 10% de la population française. Il se caractérise par des ballonnements, des douleurs abdominales chroniques, de la constipation ou des diarrhées voire les deux symptômes qui peuvent se manifester l’un après l’autre en alternance.

Quelles sont les causes d’apparition du syndrome de l’intestin irritable et comment en limiter les effets, c’est ce que nous vous proposons dans cet article.

 

  1. Qu’est-ce que le syndrome du côlon irritable ?

 

Le syndrome du côlon irritable est aussi appelé syndrome de l’intestin irritable ou trouble fonctionnel intestinal. On parle aussi parfois de colopathie fonctionnelle.

 

Il s’agit d’un trouble du fonctionnement de l’intestin (du côlon ou gros intestin) qui se manifestent comme on l’a vu par des douleurs et de l’inconfort au niveau abdominal, des troubles de la digestion ainsi que par des soucis de transit. Il s’agit d’un diagnostic médical lorsqu’on a été interrogé et examiné par un médecin. Ce syndrome du côlon irritable est très fréquent et bénin, cela n’engage pas le pronostic vital mais peut perturber la qualité de vie.

 

Ce syndrome du côlon irritable correspond à différents symptômes qui peuvent apparaître de façon concomitante :

 

  • Douleurs abdominales

 

C’est certainement le symptôme majeur : il se manifeste en général par des douleurs dans la partie basse de l’abdomen (parfois décrites comme une brûlure, des piqûres ou une « crampe »). Cette douleur peut parfois irradier dans tout l’abdomen, de façon vraiment très intense et gênante.

 

  • Ballonnement et distension abdominale 

 

  • Alternance entre constipation et diarrhée

 

On assiste à une période de constipation qui peut durer plusieurs jours à une autre période de diarrhées qui peut être très gênante. On passe alors d’une fréquence anormalement basse des selles à une trop forte fréquence, qui est encore plus marquée en période de crise douloureuse.

 

Il faut savoir que le syndrome du côlon irritable touche deux fois plus les femmes que les hommes. Par ailleurs, on le diagnostique plutôt chez les personnes entre 30 et 40 ans et plus rarement chez les enfants et adolescents.

 

C’est une affection fréquente qui reste sans gravité. Mais, vu qu’elle est chronique, elle entraîne des désagréments pour les personnes touchées et perturbe leur quotidien et peut même affecter leurs rapports sociaux.

 

Il faut toutefois rappeler que si les symptômes persistent (fièvre, douleurs, nausées, vomissements, troubles du transit, saignements digestifs), il est alors important de s’assurer de l’absence de lésion du côlon en consultant votre médecin car il s’agira d’éliminer un certain nombre de pathologie comme par exemple le cancer du côlon.

 

 

  1. Quelles sont les causes du côlon irritable

 

Le syndrome du côlon irritable semble être lié à différents facteurs, même si les mécanismes semblent encore mal connus.

 

  • Alimentation

L’alimentation arrive en effet dans les toutes premières causes du syndrome du côlon irritable.

L’alimentation mal équilibrée ou en trop grande quantité peut majorer les symptômes

 

  • Motricité intestinale 

Les patients ressentent des contractions intestinales au niveau de l’intestin (côlon et grêle) plus intenses surtout après les repas.

 

  • Facteurs psychologiques

Cela fait toujours débat mais on retrouve très souvent chez ces patients atteints de syndrome du côlon irritable des problèmes psychologiques divers : anxiété, dépression, abus sexuels etc.

 

  • Sensibilité intestinale 

Il semble exister une hypersensibilité de l’intestin chez des ces patients qui ressentent comme douloureux des processus normaux (gaz, contractions normales de l’intestin). On retrouve cela chez 60% des malades.

 

  • Flore intestinale

La flore bactérienne de l’intestin, appelée microbiote, est essentielle à la santé de cet organe. Différentes souches bactériennes sont en présence selon les individus et peuvent aussi varier chez les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable (ou syndrome de l’intestin irritable). Les bactéries intestinales jouent vraisemblablement un rôle dans cette pathologie à 3 niveaux : dans la sensibilité et la motricité de l’intestin, et dans la fermentation avec une production de gaz intestinaux.

 

  1. Syndrome du côlon irritable, comment y remédier ?

 

Plusieurs conseils peuvent être utiles pour traiter le syndrome du côlon irritable :

côlon irritable

  • Prendre le temps de manger : il est recommandé prendre ses repas à heures régulières et dans le calme. C’est de nos jours de plus en plus compliqué. Il est aussi important de bien mastiquer les aliments. On peut aussi essayer de fractionner les apports alimentaires.
  • Eviter les régimes d’éviction : il faut avoir une alimentation la plus variée possible. L’éviction de tel ou tel famille d’aliments n’améliore pas les symptômes. Un régime riche en fibres peut avoir un intérêt sur la constipation mais pourra augmenter les ballonnements parfois gênants. Actuellement, il est démontré qu’un régime pauvre en FODMAP (glucides à chaîne courte) peut améliorer les douleurs, les ballonnements et le transit. Toutefois, on ne connaît pas les effets à long terme de ce régime pauvre en FODMAP sur l’intestin irritable et sur la santé en général.Le régime excluant le blé ou le gluten n’a pas apporté de preuve d’amélioration sur le syndrome de l’intestin irritable.
  • Avoir une alimentation variée et équilibrée
  • Consommer des légumes et des fruits : en général, il est recommandé de consommer des légumes cuits à l’un des 2 repas principaux et de manger 2 fruits par jour
  • Boire suffisamment d’eau, en le faisant de manière fractionnée et repartie dans la journée : il faut consommer 1,5 litre par jour pendant et entre les repas
  • Pratiquer une activité physique régulièrement : pour faciliter le transit intestinal et évacuer les tensions que l’on peut accumuler, il est important d’avoir une activité physique et de le faire surtout de manière régulière. Il peut d’agir d’une activité douce comme la marche à pied ou d’autres sports plus toniques. L’important est d’effectuer au minimum 20 min de marche par jour ou de faire une activité sportive plusieurs fois par semaine.
  • Ne pas se focaliser sur le fait d’aller à la selle chaque jour est quelque chose d’important. S’il n’y a pas de selles pendant quelques jours, mieux vaut le prendre avec philosophie. En appliquant les conseils ci-dessus, le transit reprend le plus souvent.
  • Les probiotiques contenus dans certains yaourts peuvent améliorer parfois les ballonnements.

 

 

Une neuvième astuce consiste à avoir une approche psychologique:

En effet, les aides psychologiques semblent pouvoir apporter une aide supplémentaire aux patients en plus des conseils que l’on vient de voir. Le mental, le stress, la gestion des émotions ont toute leur importance dans cette pathologie.

Les exercices de relaxation, l’hypnose, la méditation, les psychothérapies sont autant d’aides possibles pour améliorer les symptômes du syndrome du côlon irritable.

 

 

Le syndrome du côlon irritable concerne des millions de consultations médicales par an en France, Canada, Suisse, et partout dans le monde.

Tous ces conseils pourront vous aider à faire face avec des astuces « sans médicament » qui vous engagent activement dans votre guérison.

 

N’oubliez pas que le syndrome de l’intestin irritable est un diagnostic qui doit être fait par votre médecin. Cela vous évitera de faire des choix alimentaires alors qu’il n’y en a pas besoin.

Toutefois, concernant l’hydratation, l’activité physique régulière, l’alimentation variée et équilibrée sont à adopter dans votre quotidien. Votre hygiène de vie influence toute votre santé et pas seulement celle de votre intestin !