Les maladies du cœur : 5 maladies fatales

Les maladies du cœur sont le 1er tueur du monde.

C’est la première cause de mortalité dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

Notre comportement, notre hygiène de vie est bien souvent en cause dans les maladies du cœur.

Il existe 5 maladies du cœur principales :

  • Les maladies des vaisseaux du cœur (infarctus, angine de poitrine)
  • Les maladies des valves du cœur
  • Les maladies du tissu nodal
  • Les maladies des oreillettes cardiaques
  • Les maladies de l’enveloppe cardiaque

 

Le cœur est l’organe vital par excellence. Sans lui, tout s’arrête.

Le cœur est une pompe chargée de faire circuler le sang contenu dans nos vaisseaux afin que tous nos organes soient bien irrigués. Le sang contient en effet l’oxygène et les nutriments qui sont essentiels au bon fonctionnement de nos organes.

 

Comment fonctionne le cœur ?

 

Il y a 2 cœurs : le cœur « gauche » et le cœur « droit ».

Le cœur est en fait une double pompe.

On différencie également deux circulations :

  • La grande circulation qui est l’ensemble des vaisseaux qui vont du cœur gauche aux organes.
  • La petite circulation : Celle qui va du cœur droit aux poumons.

Le cœur gauche ayant besoin de pomper dans un réseau plus grand, il est naturellement de taille plus importante que le cœur droit.

Les artères sont les vaisseaux qui emmènent le sang depuis le cœur vers les organes, les veines sont les vaisseaux qui emmènent le sang depuis les organes vers le cœur.

 

Le cycle cardiaque se produit en moyenne toutes les 1,16 secondes. Le cœur bat depuis le premier trimestre de notre vie jusqu’à notre dernier souffle, soit trois milliards de fois pour une personne de 80 ans.

 

Chacune des pompes cardiaques est constituée d’une oreillette et d’un ventricule. L’oreillette est une sorte de réservoir qui se remplit du sang qui provient soit du réseau veineux pour l’oreillette droite soit du poumon pour l’oreillette gauche.

Une fois que l’oreillette est pleine, elle se contracte et se vide dans le ventricule.

Le ventricule est le muscle qui va pousser le sang vers le poumon pour le ventricule droit, vers l’aorte et les organes pour le ventricule gauche.

Ventricules et oreillettes sont séparés une valve : La valve mitrale à gauche, la valve tricuspide à droite. Il existe également un valve à la sortie de chaque ventricule : la valve pulmonaire à la sortie du ventricule droit, la valve aortique à la sortie du ventricule gauche.

 

 

 

1-Les maladies du cœur touchant les vaisseaux :

 

Le cœur comme tous les organes, a besoin de sang pour son fonctionnement. Plusieurs vaisseaux sanguins appelés artères coronaires vont se charger de le lui apporter. Du fait de l’âge, d’une hypertension artérielle mal régulée, d’un diabète ou de facteurs héréditaires, il arrive que des plaques de cholestérol (ou athéromes) se déposent sur les parois des artères coronaires. Ces plaques, telles des plaques de calcaires dans de vieilles canalisations vont réduire le diamètre artériel.

Les artères coronaires peuvent donc être en partie bouchées. Au repos, le patient n’éprouve aucun symptôme. C’est à l’effort, lorsque les cellules musculaires cardiaques ont besoin de beaucoup d’oxygène et que le débit coronaire augmente que le patient va ressentir des douleurs de poitrine. On appelle cela l’ «angine de poitrine ».

Il arrive également qu’une plaque de cholestérol vienne se détacher de la paroi. Elle va circuler dans l’artère coronaire dont le calibre diminue petit à petit, et elle va finir par obstruer complètement l’artère coronaire : Le muscle dont l’irrigation dépend de cette artère ne va donc plus recevoir d’oxygène. Le patient va ressentir une intense douleur dans sa poitrine, on appelle cela un infarctus (du myocarde). Si l’on ne désobstrue pas l’artère en urgence, le muscle cardiaque va se nécroser et le patient peut décéder.

L’angine de poitrine comme l’infarctus donnent le même type de douleur de poitrine : La douleur est intense, à type de serrement et irradie dans le bras gauche et la mâchoire. Dans l’angine de poitrine, la douleur survient à l’effort et cède à l’arrêt de l’effort. Dans l’infarctus la douleur peut survenir sans facteur déclenchant et ne cède pas.

Toute douleur thoracique nécessite l’appel des secours. En France, il faut composer le 15 pour contacter le SAMU.

 

2- Maladies du cœur touchant les valves cardiaques :

Les différents compartiments du cœur sont séparés par des valves qui elles aussi peuvent être malades. Le fait qu’une valve soit atteinte fait qu’elle se ferme mal et abîme le cœur qui doit alors produire plus d’efforts pour chasser le sang. Votre médecin lorsqu’il vous ausculte entendra un souffle cardiaque.

  • Malformations des valves: Il arrive qu’il y ait une malformation au cours de l’embryogenèse qui conduise à une malformation des valves. Le diagnostic se fera le plus souvent au cours des premières années de vie par le pédiatre ou le médecin traitant. Une chirurgie est généralement envisagée afin de réparer ou remplacer la valve atteinte.
  • Rétrécissement aortique: Cette pathologie touche particulièrement la valve aortique. Celle-ci sépare le ventricule gauche de l’aorte. Du fait principalement de l’âge, la valve aortique va se rétrécir. Le ventricule gauche va devoir fournir un effort plus important pour chasser le sang et il va donc s’abimer.
  • Endocardite: Une endocardite survient lorsqu’une bactérie vient se greffer sur une valve. La bactérie va alors se multiplier et grignoter la valve. En se multipliant, la bactérie dissémine dans tout le corps. Dans cette maladie du cœur, le traitement à donner est constitué d’antibiotiques en perfusion pendant plusieurs semaines. Une chirurgie cardiaque peut parfois être pratiquée si la valve est trop atteinte. Ce type de maladie est très rare et survient généralement sur des valves artificielles ou chez des patients dont le système immunitaire est affaibli.

 

3-Maladies du cœur touchant le tissu nodal :

Le fonctionnement du cœur est contrôlé par un réseau de câbles électriques que l’on nomme le tissu nodal. Ce tissu est formé de cellules appelées cellules cardionectrices qui vont produire un courant électrique. Ce courant va permettre aux cellules musculaires de se contracter de façon coordonnée pour permettre au cœur de chasser le sang de façon efficace.

Ce tissu, comme le tissu musculaire, a besoin de l’oxygène et des nutriments apportés par le sang. Il dépend donc également des artères coronaires et de leur bon fonctionnement.

La réalisation d’un électro-cardiogramme (ECG) permet l’étude du tissu nodal.

Il arrive que du fait du vieillissement du cœur ou d’un infarctus le tissu nodal soit endommagé et dysfonctionne. Les cardiologues vont alors être amenés à poser un Pace-maker : cet appareil est une pile électrique d’où sortent plusieurs câbles. Ces câbles disposés à des endroits précis dans le cœur vont remplacer le tissu nodal et permettre un fonctionnement cardiaque optimal.

 

4-Maladies du cœur touchant les oreillettes :

La principale maladie touchant les oreillettes est la fibrillation auriculaire (ou ACFA ou arythmie complète par fibrillation auriculaire).

Cette pathologie est due à un dysfonctionnement du tissu nodal qui n’assure plus son rôle de chef d’orchestre de la contraction cardiaque. Elle touche principalement l’oreillette gauche qui rappelons-le est chargée de chasser le sang dans le ventricule gauche, lequel va distribuer le sang dans la grande circulation (cerveau, membres supérieurs et inférieurs, ensemble des organes à l’exception des poumons).

Normalement, le tissu nodal est censé faire en sorte que les oreillettes et les ventricules battent à un rythme régulier. Du fait une nouvelle fois de l’âge ou d’autres pathologies, le tissu nodal est défaillant et les oreillettes vont se mettre à se contracter de façon irrégulière. Cette contraction est inefficace et induit une stagnation du sang dans les oreillettes. Le sang, immobile, va former des caillots. Ces caillots peuvent ensuite migrer dans la circulation sanguine et aller boucher une artère de la grande circulation. Le plus grave est de boucher une artère cérébrale : le tissu nerveux qui dépend de cette artère n’est alors plus irrigué et peut également nécroser. C’est ce qu’on appelle un accident vasculaire cérébral (AVC).

Selon le patient, le cardiologue dispose de plusieurs modalités thérapeutiques : Il peut soit guérir la fibrillation en administrant des médicaments, soit choisir de tolérer la fibrillation. Dans le second cas, le cardiologue devra prescrire des médicaments qui vont empêcher la formation des caillots et ainsi prévenir la survenue d’un AVC.

 

 

5-Maladies du cœur touchant l’enveloppe cardiaque :

Le cœur est entouré d’une membrane dénommée péricarde. Cette membrane est comme un sac autour du cœur, directement à son contact. Du fait principalement de virus, cette enveloppe peut s’inflammer et produire du liquide. Le cœur, contenu dans le sac non extensible qu’est le péricarde, va être comprimé. Le patient va donc éprouver une douleur thoracique.

La péricardite, si elle est due à un virus et traitée à temps, se guérit généralement sans séquelles. Il existe bien entendu d’autres causes.

 

Toutes ces maladies du cœur, si elles ne sont pas traitées à temps peuvent faire évoluer le patient vers une pathologie appelée insuffisance cardiaque.

Le principal symptôme de l’insuffisance cardiaque est la difficulté à respirer : le cœur n’étant plus suffisamment puissant pour chasser le sang des poumons, de l’eau s’accumule dans les alvéoles pulmonaires et gêne les échanges gazeux. Le patient n’est plus capable de faire des efforts normaux sans être essoufflé.

Un autre symptôme bien connu des médecins est les oedèmes des membres inférieurs : Le cœur n’est plus capable de pomper le sang contenu dans les jambes de façon efficace. Comme dans les poumons, de l’eau contenue dans les vaisseaux s’accumule dans les jambes et produit des œdèmes.

Si elle n’est pas traitée, l’insuffisance cardiaque évolue vers le décès du patient.

 

Pour finir ce tour d’horizon des maladies cardiaques, il convient de rappeler l’importance des facteurs de risque cardiovasculaires. Il en existe deux types :

  • Les facteurs de risque non modifiables : l’âge, le sexe masculin, l’hérédité (pathologies cardiovasculaires chez les parents).
  • Les facteurs de risque modifiables (directement liés à notre mode de vie) : Le diabète, l’hypertension artérielle, le tabagisme, l’hypercholestérolémie, le surpoids.

 

Agir sur les facteurs modifiables réduit très efficacement la survenue des maladies du cœur.

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