Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) : la solution contre les phobies ?

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont une des clés fondamentales pour traiter les phobies définitivement. Absolument inconnues du grand public et mal connues des professionnels de santé, les thérapies cognitivo-comportementales sont insuffisamment utilisées pour aider les patients.

Peur des endroits fermés ? De l’avion ? De situations délicates, comme rougir, ou mal s’exprimer en public ? Peut-être souffrez-vous de phobie ! Vous pensez à consulter un professionnel pour un suivi en TCC ? Nous allons vous expliquer les phobies et en quoi consistent les thérapies cognitivo-comportementales.

Les phobies

Ce sont des grandes inquiétudes ou peurs qui ne vous facilitent pas la vie. Souvent source de honte pour les personnes qui en souffrent, jugées souvent irrationnelles pour les autres, elles peuvent gâcher le quotidien et les relations sociales. Il en existe plusieurs types, d’intensité plus ou moins sévère. Les plus fréquentes sont les phobies sociales, avec la peur des contacts sociaux et l’agoraphie, qui est la peur de la foule. Certains souffrent de phobie plus spécifique : peur des oiseaux, peur de la vue du sang… Handicapantes, parfois elles entrainent de véritables crises d’angoisse. Heureusement, les phobies ne sont pas une fatalité. Il existe plusieurs thérapies pour les soigner, dont l’une, très efficace et qui est la référence pour les spécialistes : les thérapies cognitives et comportementales (TCC).

Les troubles du comportement liés aux phobies

Lorsque l’on a peur, le premier réflexe est de fuir, d’éviter les situations de danger. Il s’agit d’un comportement naturel : notre instinct de survie. Dans certaines conditions, il peut s’agir d’une réaction normale et appropriée, pour échapper à un danger imminent ou pour anticiper une situation stressante. La crainte d’un examen de fin d’année, une prise de parole en public, un chien qui se montre hostile, sont d’autant de situations qui déclenchent du stress, qui est maitrisable et adapté. En ce qui concerne les phobies, comme par exemple, la phobie de l’avion, la peur est intense, excessive, et non partagée par tous. Il ne s’agit pas d’une simple peur, les phobies ont un véritable impact sur la vie quotidienne, malgré le soutien des proches et les explications rassurantes « tu es en sécurité, il y a peu d’accident d’avion ». La conséquence est importante ! La personne ne prend plus l’avion et se prive de voyage ou d’expérience qu’elle aimerait pourtant réaliser. Ce comportement d’évitement des situations entraîne alors un véritable cercle vicieux : plus on évite les situations, plus il est difficile de les affronter et de gérer ses émotions, plus la phobie est grande.

Les thérapies cognitivo-comportementales ou TCC, qu’est-ce que c’est ?

Apparues récemment dans les années 90, elles sont utilisées par certains professionnels comme les psychologues ou les médecins psychiatres. La pratique des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) nécessite une formation particulière, et tous les professionnels de la santé mentale ne les proposent pas en consultation. Il existe plus de 1800 praticiens en France. Il s’agit d’une technique d’accompagnement et de soutien sur un temps court de consultation. Parfois, seulement une dizaine de séances sont nécessaires pour soigner le trouble. Les TCC rentrent dans ce que l’on appelle communément les « thérapies brèves ».

 

Comment se déroule une séance de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ?

Le patient va d’abord au cours d’une première rencontre avec le professionnel de santé décrire ses troubles : description de l’objet ou la situation phobique, la date d’apparition, le contexte de l’apparition de la peur, mais aussi les réactions, le comportement face au danger.  L’objectif est de comprendre l’évolution et les conséquences de la phobie sur la vie quotidienne. Il s’agit aussi d’analyser la réaction de la personne et ses stratégies pour éviter l’objet de la phobie. Est-ce une phobie handicapante ? Par exemple, la phobie de la foule (agoraphobie), des endroits confinés (claustrophobie) sont plus handicapantes que la phobie des serpents, que l’on croise rarement en France. Est-ce possible d’éviter les situations ? Si oui, par quel moyen ? Le professionnel va ensuite proposer au patient des séances très ciblées sur la phobie avec des techniques qui consistent à affronter ses peurs… et à mieux les gérer ! Le professionnel, par l’imagination puis la mise en condition réelle accompagne le patient dans ce travail.

Prenons l’exemple d’une personne qui a peur des araignées. Lors de ses séances, elle va d’abord imaginer les araignées, puis regarder des photos inanimées, puis des vidéos, jusqu’au moment où le thérapeute le mettra en contact avec de véritables araignées. Effrayant n’est-ce pas ? Pas de panique, les professionnels accompagnants ont l’habitude des mises en situation, et le travail est extrêmement progressif. Certaines compagnies aériennes proposent même des séances de mise en condition dans leurs avions pour les personnes phobiques, s’inspirant ainsi des techniques des TCC !

Vous l’aurez compris, le but n’est pas de comprendre l’origine de la phobie, ni de réaliser un long travail sur soi, mais d’apprendre, par l’affrontement, à gérer ses émotions liées à cette phobie. La phobie ne sera ensuite qu’un mauvais souvenir…

Quand consulter pour faire une thérapie-cognitivo-comportementale ?

Lorsque la phobie empêche des activités, entraîne trop d’angoisse ou de souffrance, il est alors nécessaire de trouver l’aide d’un spécialiste et de consulter.

Quels sont les résultats attendus d’une thérapie par les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) ?

En fonction du type de phobie et de l’intensité des troubles, les TCC peuvent donner des résultats plus ou moins rapides. Le taux de réussite d’une thérapie complète par TCC varie entre 80 et 90 % ! Les améliorations dans le quotidien peuvent se voir dès les premières séances. Il s’agit d’une thérapie ou la personne participe activement et les échanges avec le thérapeute sont nombreux.

Les autres applications des TCC

La phobie est un des grands troubles traités par les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), mais elles sont aussi très efficaces pour traiter la dépression, l’anxiété, les troubles post traumatiques, aider à la gestion du stress, les troubles du comportement alimentaires, le sevrage tabagique. Les techniques TCC permettent aussi d’améliorer l’estime de soi et la confiance en soi, par la mise en place d’une pensée positive et un comportement revalorisant.

 

Pour rechercher un thérapeute proche de chez vous, c’est simple : demander conseil à votre médecin traitant.

L’Académie Santé Positive vous proposera des solutions basées sur ces techniques de thérapies cognitivo-comportementales pour le sevrage tabagique et dans d’autres domaines.

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